Cosmétique
Rome: La haute société romaine était à la recherche d` expériences exotiques et mâcher du mastiha en était bien une. Au début, ils le mâchaient pour des raisons d` hygiène orale, c` est-à-dire pour nettoyer les dents et parfumer l` haleine. Peu à peu, ils ont pris l` habitude et le mâchaient juste pour le plaisir.
Constantinople: De même qu` à Rome, à Constantinople l`usage le plus populaire du mastiha était celui d` une gomme à mâcher. Dans son dictionnaire, Hésychius (5ème siècle) cite que ceux qui s` employaient à «s` embellir» mâchaient souvent du mastiha afin de se blanchir les dents.
Dioscoride (1er siècle après J.-C.) mentionne que le mastiha était utilisé pour la préparation de masques de beauté, pour l` aromatisation de l` haleine et pour le nettoyage des dents.
Aétius et Oribase, médecins personnels des empéreurs Justinien et Julien l` Apostat, préparaient des crèmes cosmétiques et anti-solaires, en utilisant du mastiha parmi les ingrédients.
John Partridge (The Widowes Treasure, 1585), fait allusion à une pommade qui «guérit les lèvres sechées par le froid et le vent». Elle contient de l` huile de rose, de la cire d` abeille, du mastiha et de l` oliban.
Manual de Mugeres: Au 16ème siècle, les dames de la noblesse étaient en quête obstinée d` ouvrages contenant des recettes pour la préparation de produits de beauté. Le mastiha était également présent: dans le Manual de Mugeres, un manuel espagnol du 16ème siècle, il y a une recette pour un savon à base de mastiha: deux onces de savon blanc, un quart de mastiha, la moitié du quart de résine southernwood et un quart de vorax. Dans les années de prospérité de l` empire romaine, les dames de la haute classe avaient des crèmes de beauté contenant du mastiha et souvent utilisaient des cure-dents aromatiques faits à partir du bois du lentisque, afin de se maintenir la santé et la blancheur des dents.
Oiselets de Chypre: Recette française de 1721 pour la préparation d`un désodorisant d` intérieur: il contenait de la résine de cyprès, de l` oliban, du styrax, du labdanum, du mastiha, de la marjolaine, de la cannelle, du clou de girofle, du bois de santal et de l` huile de rose.
Francesco Piacenza: «Le mastiha est stimulant, il a une vertu mystérieuse et la force d` apporter aux excitations d` Aphrodite une nourriture puissante, afin d` éveiller admirablement même les appétits aphrodisiaques les plus dormants et léthargiques».
Τhomas McGill: Voyageur anglais du 18ème siècle qui écrit: «Il y en a qui disent que le mastiha nettoie les dents. D` autres soutiennent qu` il éveille la sensualité. Mon opinion est que comme les femmes en Turquie n` ont pas la même liberté de parole permise en Europe, elles utilisent le mastiha pour se maintenir la bouche en mouvement...»
Dans la «Pharmacologie Grecque», publiée à Smyrne en 1835, il y a la recette des «tablettes odorisantes», une sorte d` encens en pastilles. Elles contenaient de l` oliban, du styrax, du labdanum et du mastiha.